Très recherché par les hommes, le sel engendra la création de grandes voies de communication et d’échanges permettant l’acheminement des régions productrices vers les régions qui en étaient dépourvues depuis l’Antiquité.
Il a servi de monnaie d’échange et comme monopole royal au Moyen-Âge, ce qui a permis de lever un impôt appelé « la gabelle » qui surtaxait le sel jusqu’à 140 % de sa valeur. Cet impôt fut aboli par l’Assemblée nationale constituante le 1er décembre 1790, jusqu’à sa réapparition en 1806 sous Napoléon 1er, pour n’être supprimé définitivement que par la loi de finances de 1946.
En Ethiopie et au Tibet il était utilisé comme monnaie et il fût taxé dans de nombreux pays d’Asie.
Le mot salaire vient -du latin salarium qui signifie ration de sel-, solde donnée aux soldats pour l’achat du sel.
Paludier ou saunier ? Le paludier travaille au nord et le saunier au sud de la Loire.
Voici notre sélection de sels du monde :
Fleur de sel de Saint-Armel : Issue des marais salants de la presqu’île de Rhuys dans le golfe du Morbihan, l’exploitation des salines de Saint-Armel remonte au XV° siècle et fait désormais partie d’un lieu classé Espace Naturel Sensible pour la préservation de la biodiversité appartenant au département. Fleur de sel de très haute qualité.
Sel fumé de Chypre : De forme pyramidale, ces flocons de sel proviennent de l’évaporation de l’eau de mer sous l’effet du soleil et sont récoltés à la main dans la région de Larnaca. Le sel est ensuite fumé au bois de hêtre, non raffiné, c’est un sel léger, goûteux et croustillant.
Sel noir de Hawaï : De par sa proximité avec les volcans, des roches de lave noire sont ajoutées à l’eau des bassins afin que les cristaux de sel s’imprègnent du charbon actif, minéraux et oligo-éléments.
Sel rouge de Hawaï : Mélangé à de l’argile rouge volcanique « Alatea », ce sel naturel non raffiné s’imprègne en oxyde de fer qui lui confère sa couleur.
Sel bleu de Perse : Les cristaux des mines de sel de Perse sont colorés d’un bleu intense par un minéral appelé la « sylvinite ».
Sel miroir de Bolivie : Ce sel est extrait su Salar de Uyuni, vestige d’un lac d’eau de mer asséché situé à 3700 mètres d’altitude. Sa concentration en minéraux fait de cette surface un véritable miroir de couleur rose qui reflète la lumière du ciel. Non iodé et non raffiné, il est très salé.
Sel rose de l’Himalaya : Formé il y a des millions d’années et extrait à 500 mètres sous terre, il a été protégé de toute pollution extérieure. Ce sel contient jusqu’à 84 minéraux et oligo-éléments comme le potassium, le magnésium, le cuivre et le fer qui en s’oxydant lui donnent sa couleur de rose à rouge en passant par l’orange. Non iodé.
Givre sel du désert : Extrait d’une carrière au milieu du désert égyptien issue d’une mer disparue et vieille de 70 millions d’années entre l’oasis de Bahatiya et la ville de Osar el Farafra, ce givre de sel unique provient de sa lente évaporation particulière sous le sable.
Perles de sel de Djibouti : Les perles de sel sont le résultat combiné de l’eau et du vent, et proviennent du lac Assal situé à Djibouti. Le lac Assal se situe à 150 mètres au dessous du niveau de la mer et dans une des régions les plus chaudes de la planète.
Fleur de sel d’Ifaty : Elle provient des marais salants du village d’Ifaty à Madagascar, où elle se forme à la surface des bassins d’argile lors de l’évaporation de l’au de mer, sous l’action du vent et du soleil. La fleur se sel est cueillie par les « Vezo », ethnie malgache dont l’activité est dédiée à la mer.
Sel de Murray River : On obtient ces flocons de sel en introduisant l’eau saline du bassin de Murray, nom du fleuve le plus long d’Australie (2530 km), dans les étangs de cristallisation, pour ensuite attendre son évaporation. Il prend sa couleur orangée grâce à une algue rouge. Très riche en magnésium et en calcium.