Les piments sont originaire d’Amérique Centrale et sont consommés depuis plus de 9000 ans. Il a toutefois fallu attendre l’expédition de Christophe Colomb en 1492 pour qu’ils parviennent en Europe, puis se répandent dans le reste du monde, à l’instar du tabac et de la vanille.
Faciles à cultiver et bien moins chers que le poivre, les piments eurent un grand succès. Les voyages initiés par Magellan ont permis leur acclimatation en Afrique et en Asie.
Le piment est aujourd’hui l’épice la plus consommée dans le monde et il en existe des milliers de variétés. Sa teneur en capsaïcine, le principe actif qui lui donne son brûlant et qui est très concentré dans sa membrane interne et dans ses graines, dépend des variétés et aussi du climat : plus ce dernier est chaud plus elle va se développer, ce qui explique en partie pourquoi les cuisines tropicales sont souvent les plus relevées.
L’échelle mise en place par le chimiste américain Wilbur Scoville permet de classer les piments selon leur force : plus il faut de décoctions d’un piment dans de l’eau pour le rendre non-piquant, plus sa note est élevée. Cette échelle simplifiée va de 0 (le poivron – piment doux) à 10 ; la note maximale de 10 est assez large, car elle s’applique aussi bien au piment habanero (100.000 bains), qu’au piment Carolina Reaper, tenant du titre de « piment de plus fort du monde » (2.200.000 bains!).
A noter que ce dernier piment, comme les récents « champions du monde » sont issus de culture en laboratoire.